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Le bassin versant du Lez et les inondations

        Champs d’expansion de crue du Lirou, Octobre 2009, Domaine de Restinclières Source : SyBLe    Champs d'expansion de crue du Lirou, 12 décembre 2002 Domaine de Restinclières - Source : MDE

Le climat médi­ter­ra­néen se carac­té­rise essen­tiel­le­ment par sa dou­ceur et par des pré­ci­pi­ta­tions géné­ra­le­ment fai­bles, mais sur­tout mal répar­ties dans le temps. Ainsi, le chif­fre global des pré­ci­pi­ta­tions annuel­les moyen­nes, qui peut paraî­tre rela­ti­ve­ment élevé (750 mm à Montpellier), est à rela­ti­vi­ser par le fait que l’essen­tiel des pré­ci­pi­ta­tions tombe géné­ra­le­ment en quel­ques semai­nes (sur­tout en automne), lais­sant la place à des étés très secs.

À titre d’exem­ple, citons les plu­vio­mé­tries excep­tion­nel­les enre­gis­trées à Valflaunès :
  • 360 mm (soit 360 l/m²) en 3 jours en septembre 1933 ;

  • 300 mm (soit 300 l/m²) en 24h en septembre 1976.

Inversement, il est tombé :

  • 10 mm (soit 10 l/m²) entre juin, juillet et août 1922 ;
  • 35 mm (soit 35 l/m²) entre juin, juillet et août 1989.

Ce mode par­ti­cu­lier de répar­ti­tion des pré­ci­pi­ta­tions entraîne un régime hydro­lo­gi­que par­ti­cu­lier pour les cours d’eau qui fonc­tion­nent un peu comme des oueds, avec des crues rapi­des et vio­len­tes et des étiages très sévè­res. L’impor­tance et la fré­quence des inon­da­tions qu’ils pro­vo­quent témoi­gnent de la sen­si­bi­lité par­ti­cu­lière de l’ensem­ble du bassin ver­sant aux crues de type médi­ter­ra­néen.

Les débits du Lez et de la Mosson varient comme suit :

  Débit moyen des 10 jours consécutifs les plus bas Crue centennale
Lez (Pont Juvénal) 0,05 m3/s 900 m3/s (nouveau débit arrêté)
Mosson (Station de Saint-Jean de-Védas) 0,03 m3/s 525 m3/s

Les temps de for­ma­tion et/ou pro­pa­ga­tion des crues, de quel­ques heures pour le Lez sur la basse vallée, sont infé­rieurs à l’heure pour les zones situées en tête de bassin ver­sant ou sur les affluents.

Globalement, 4 gran­des zones géo­gra­phi­ques carac­té­ri­sent le bassin ver­sant Lez-Mosson au regard des ris­ques d’inon­da­tion :

  • Le bassin versant amont, soumis au débordement des affluents ou des cours d'eau principaux (Lirou, Lez, ...)
  • Les moyennes vallées du Lez et de la Mosson où la zone inondable s'élargit. Les champs d'expansion de crues sont encore relativement préservés de l'urbanisation mais touchent localement les secteurs densément urbanisés (Verdanson, Lez, ...)
  • La basse vallée du Lez et de la Mosson qui est soumise à de vastes débordements du Lez, de la Mosson mais aussi de leurs affluents qui se conjuguent au phénomène de montée des étangs
  • Le pourtour des Etangs Palavasiens dont les inondations sont provoquées par la montée des étangs, elle-même liée aux apports du Lez et de la Mosson en crue, à la surcote marine et à des facteurs climatiques comme le vent ou les basses pressions.

Le bassin ver­sant Lez-Mosson-Etangs Palavasiens, qui accueille la plus forte concen­tra­tion de popu­la­tion de l’arc lan­gue­do­cien est sujet à de fortes pres­sions démo­gra­phi­ques et fon­ciè­res.
Près de 25 000 habi­tants sont expo­sés aux inon­da­tions, ce qui repré­sente 6 % de la popu­la­tion du bassin ver­sant sur la base du recen­se­ment de la popu­la­tion de 1999.
Les prin­ci­paux sec­teurs à ris­ques se situent dans la basse plaine du Lez sur les com­mu­nes de Montpellier et de Lattes qui concen­trent 65 % de la popu­la­tion expo­sée.

Les principaux secteurs à risque se situent dans la basse plaine du Lez et de la Mosson sur les communes de Palavas les Flots, Lattes, Montpellier, Cournonterral, Fabrègues, Pérols et Pignan qui concentrent 85% du bâti exposé.

Parmi les 9 900 bâtiments qui se trouvent en zone inondable 2000 sont des Habitations Légères de Loisirs et 5 700 des habitations.

La majorité des bâtiments, plus de 5000, sont situées dans des zones d’habitations, mais le prédiagnostic de terrain identifie 2000 bâtiments situés sur des zones d’habitation où l’exposition à l’aléa est effective pour les habitations (plancher habitable inondé), le reste étant concerné par l’inondation des abords et des dépendances.

Plus de 1000 bâtiments en zone vulnérable abritent des activités économiques.

Il faut ajouter aux activités économiques et ERP précédemment mentionnés les 2000 HLL des campings (à la fois ERP et activité économique).

Enfin on décompte plus de 350 bâtiments exposés associés à des ERP, publics ou privés.

L’exposition de bâtiments agricoles (hors serres) est anecdotique sur le bassin avec 39 bâtiments identifiés.

La commune de Palavas les Flots est principalement concernée par le phénomène de submersion marine et de débordement des étangs. Les inondations touchent près de 2800 bâtiments et 660 HLL.